Ah, dois-je le déplorer je suis une indécrottable rurale, qui plus est fille de paysans, je dois donc avouer que j'aime bien la viande. Ceci dit j'aime aussi les animaux, et je me rappelle que si mes parents tuaient des animaux à la maison (le fameux cochon notamment dont on ne perdait rien) c'était toujours avec respect. Je sais que ça peut faire sourire certains, mais l'animal que l'on élevait à la ferme pour la consommation de la famille avait quelque chose de sacré et il avait droit à bien des égards, histoire de le remercier à l'avance de ce qu'il allait nous donner, il passait une belle vie avec le plus de liberté possible et quand le moment du sacrifice venait il avait au moins bien vécu. Rien à voir avec les animaux d'élevage aujourd'hui bourrés de saloperies et poussés à vitesse grand V sans jamais avoir rien vécu d'autre que des cages et ce qui est pour moi des mauvais traitements. Quand je pense aux animaux des élevages industriels, à leurs conditions de vie, de transport et d'abattage alors là oui je trouve qu'il y a de quoi devenir végétarien en effet. C'est à nous consommateurs de faire des choix, mais avons-nous vraiment le pouvoir de lutter contre l'industrialisation de la vie, fut-elle animale? Hélas j'ai des doutes.
Je partage entièrement ton ressenti qui rejoint tout à fait l'analyse que fait Anne Porcher dans son livre "Vivre avec les animaux, une utopie du 21ème siècle". Consommer de la viande pourquoi pas mais avoir donné à l'animal nourriture, soin, affection et sécurité. C'est la moindre des choses non ? Bises !